TRAILBUILDING 102
Ces techniques simples permettront à vos bénévoles de devenir plus efficace pour réaliser le travail prévu. Ils auront aussi le sentiment d’être plus efficace, ce qui les incitera à revenir souvent :
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Être patient ; un sentier prend parfois 5 ans à construire (et même plus). Il faut se donner du temps pour bien mener le projet. Trop souvent, on construira ce qui est le plus simple à réaliser (le tracé le plus court), car les trailbuilders veulent voir des progrès. Toujours se rappeler que les choix faits aujourd’hui influenceront le sentier pour toujours ; il est donc sage de prendre son temps et de trailbuilder la section la plus intéressante, peu importe la quantité de travail nécessaire.
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Espacer les équipes sur l’ensemble du sentier, afin de ne pas “se marcher sur les pieds” et de ne pas se déranger mutuellement.
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Favoriser la présence d’au-moins un Leader ou Captain sur chaque chantier.
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Favoriser la composition de petites équipes (4-8) qui emmènent des outils différents (permet d’avoir tous les outils en main au lieu du chantier).
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Fournir au maximum 1 ou 2 outils pour les Green.
- Déposer les outils dans le centre du sentier lorsqu’ils sont non-utilisés, afin de réduire le risque de les perdre.
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S’éloigner à 20 pas ou + du sentier avant d’y jeter des rebus (branches/tronc/souches/racines/chaudière remplie de végétal).
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Cacher les débris dans des zones non-visibles du sentier (derrière une grosse roche, dans un trou, dans une craque du roc), en les transportant avec une chaudière.
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Couper tous les arbres morts à-proximité du sentier.
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Vérifier qu’aucune branche morte ne suspend au-dessus du sentier.
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Couper un arbre vivant uniquement si c’est absolument nécessaire (dans le doute, attendre un second avis).
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Transporter un arbre coupé en tenant le pied et en marchant à 30 pas du sentier, afin de ne pas voir le tronc coupé, mais bien la tête de l’arbre.
- Masquer la coupe d’un arbre fraîchement abattu, en frottant de la terre humide sur le tronc blanc, afin de le noircir et de le dissimuler discrètement.
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Ébrancher les arbres proprement le plus près possible du tronc (sans abîmer l’écorce), avec une scie alternative/sciotte/sécateur bien affuté, afin de ne pas laisser de petites pointes dangereuses.
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Ébrancher en-hauteur sur 360 degrés autour de l’arbre et le plus haut possible.
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Couper les petits arbres/arbustes le plus près du sol avec une scie alternative (sawall)
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Éviter de couper des troncs à 45 degrés.
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Remplir les pits creusés avec des rebus (pièges pour la faune et les humains).
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Découper et déplacer la mousse/lichen avec une truelle, afin de la relocaliser tout près du sentier (plus facile que de s’en débarrasser au loin).
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Ériger des tas de roches aux abords du sentier, au lieu de jeter les pierres au loin (elles serviront inévitablement un jour).
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Marcher jusqu’au chantier projeté, sans arrêter à divers endroits pour réparer autre chose (ce syndrome retarde l’exécution des projets ciblés).
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Quitter une zone pour y revenir plus tard est une bonne façon de laisser les idées émerger et de d’éviter des prendre de mauvaises décisions (ex.: couper un arbre de trop, qui au final laisserait un obstacle à contourner des 2 côtés).