FLAGGING 101

FLAGGING 101

Même si l’expérience est irremplaçable, ces quelques conseils sauront vous guider dans la démarche la plus importante du trail building. Les choix faits à cette étape par les Fanieurs seront quasi-irréversibles, peuvent augmenter inutilement le niveau d’entretien nécessaire et même nuire à la pérennité d’un sentier.
  1. Négocier tous les droits de passages avant d’entreprendre un projet.
  2. Marcher le secteur à plusieurs reprises et avec plusieurs personnes (un tracé peut prendre plus de 10 visites de reconnaissance sur le terrain).
  3. Marcher le secteur dans toutes les conditions possibles (à l’automne, au printemps, par temps sec ou humide, etc.).
  4. Tracer avant l’apparition des bourgeons ou après la tombée des feuilles pour voir au loin et pour mieux comprendre le terrain.
  5. Trouver les points d’intérêt/features/hotspots (endroits que l’on souhaite intégrer au sentier), en tentant de les connecter par un tracé cohérent et qui respecte l’esprit du sentier et la géologie présente.
  6. Suivre les points hauts du sol (pour être au sec le plus possible), en évitant les dépressions et les points bas (low point).
  7. Privilégier le rehaussement du centre du sentier par rapport au sol environnant. Un sentier surélevé est plus durable et moins affecté par l’eau.
  8. Pour éviter les problèmes d’érosion, la pente d’un sentier ne doit pas excéder la moitié de l’inclinaison moyenne du versant de montagne qu’il traverse. Cette règle en or vous permettra d’éviter que l’eau emprunte votre sentier, créant ainsi des problèmes d’érosion majeurs. L’utilisation d’un clinomètre est indispensable pour respecter cette règle.
  9. Les sections de 10% de pente et plus sont très à risque de développer des problèmes d’érosion.
  10. Éviter à tout prix d’aligner parallèlement le sentier avec la pente (i.e. fall line). L’érosion de ces sections demeurent problématiques années après années. La seule façon de les rendre viable est d’installer un enrochement complet du sol (pavé de roches).
  11. Lorsque le tracé traverse latéralement un flanc de montagne, l’ajout d’ondulation et d’inversion de pente :
    1. facilitera la gestion de l’eau par l’ajout de dévers (inclinés vers l’amont lors des sections montantes et inclinés vers l’aval lors des sections descendantes) ;
    2. contrôlera la vitesse du cycliste en limitant l’apparition de zones de freinage (lesquels créeront de futurs zones à réparer ou plus sujette à l’usure) ;
    3. ajoutera du rythme au tracé, ce qui augmentera le plaisir offert par la section ;
    4. limitera l’ampleur et l’importance des “bench cuts” à y exécuter.
  12. Toujours stabiliser et renaturaliser la pente en amont du sentier (i.e. «bench cut» pour éviter l’érosion et redonner un look naturel.
  13. La bande de roulement devrait posséder un dévers de 5% vers le bas de la montagne pour favoriser l’écoulement de l’eau de surface.
  14. L’installation d’un canal en amont est une technique très utile pour capter l’eau de surface avant qu’elle n’atteigne le sentier. Inévitablement, ce canal devra ensuite diriger l’eau perpendiculairement au sentier (via une inversion de pente/tuyau/ponceau).
  15. Accrocher du ruban de marquage aux 50 mètres (sur les branches d’arbres). Installer ensuite des fanions aux 10-20 mètres. Peaufiner le tracé et terminer avec un espacement de +- 3 m entre les fanions.
  16. Installer les fanions pour identifier le côté amont du sentier et le côté extérieur des virages (2 fanions sont placés vis-à-vis pour passer du côté Amont du sentier vers le côté Extérieur du virage.
  17. Pour la construction de “berms”, utiliser des rayons d’au minimum 3 m.
  18. Pour les montées, une pente moyenne de 4% permet un tracé facile, tandis qu’une pente moyenne de 6% est considérée comme normale. Une pente moyenne de 8% et plus crée un sentier exigeant à gravir.
  19. Assister les Flaggers expérimentés avant de tracer vous-mêmes.